Père Cameron, raconte nous une histoire
Aujourd’hui ma chère petite lectrice , je vais te raconter l’histoire fabuleuse d’un anniversaire peu ordinaire… Voici le récit de deux parfait inconnus que le destin décida de réunir juste le temps d’un instant pour une nuit inoubliable et magique. Durant ma période d’hibernation cybernétique je fis la connaissance de Bella, une jolie jeune femme fraichement installé dans la région qui se retrouva le jour de son anniversaire hospitalisé et loin des siens. Même si je ne la connaissais pas depuis très longtemps, j’imaginai très bien dans quel état elle pouvait être…. Alors je me suis demandé ce que j’aurais aimé qu’on me fasse si j’avais été à sa place?
Je savais qu’elle avait beaucoup de mal pour s’endormir la nuit et encore plus dans un endroit impersonnel et aseptisé. Il me vint alors une idée saugrenu: passer la voir à la fin de mon service vers 2h du matin pour lui lire une histoire en espérant qu’elle s’endorme paisiblement…
Agent James Cameron, votre mission si vous l’accepter: sonner à 2h du matin à la clinique Saint-Roch, faire les yeux doux à l’hôtesse d’accueil afin d’obtenir le « MultiPass » qui donne « La » possibilité d’offrir le plus beau des cadeau d’anniversaire à une personne d’exception !?
Il est 2h30 du matin, me voici devant l’hôtesse d’accueil de la clinique en mode « Chapeau melon et Nœud Papillon » la bouche en coeur et le livre des contes de la rue Broca brandit de la main gauche. Elle me regarde abasourdie, en m’expliquant que c’est impossible et que ce n’est pas une heure pour rendre visite de toute façon… Mais face à tant de spontanéité et de sincérité elle a fini par faire preuve d’un peu d’humanité en acceptant de désobéir à ses instructions.
Je me rappellerai toute ma vie de la tête qu’elle a faites lorsque qu’elle m’a vue… Elle n’en revenait pas et malgré l’obscurité j’ai pu voir son visage s’illuminer…. Je lui ai ensuite pris la main, j’y ai déposer un baiser tendre et réconfortant puis j’ai commencé à lui faire la lecture de « La sorcière du placard à balais.
A la fin du conte, elle me regarde avec ses yeux d’enfant et me dit avec une petite voix d’endormi: « encore une autre s’il te plait … »Après à peine quelques minutes de lecture, je me rend compte qu’elle dort paisiblement… je l’observe, là allongé dans ce lit d’hôpital une perfusion greffé au bras, belle comme la nuit, un sourire rayonnant au lèvres et les paupières pleines d’étoiles… Le cœur emplit de plénitude, je la regarde une dernière fois avant de partir. l’atmosphère est tellement chargé émotionnellement qu’on pourrait presque palper le bien être du bout des doigts. Je dépose sur son front brulant un baiser frais et revitalisant puis lui murmure un « fais de beaux rêves… »et je repars discrètement comme si de rien était.
Le lendemain dans la journée elle m’appelle pour me demander si par hasard je ne suis pas passé lui rendre visite hier soir car elle ne sait plus si c’était un rêve ou la réalité…
J’aime beaucoup l’adage qui dit : « ne fait pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse », et chez moi il se traduit au quotidien par « fait aux autres ce que tu aimerais qu’on te fasse ».
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